Nev ani-san,

Comment vas-tu ? As-tu réussi à te remettre un peu depuis la dernières fois que nous nous sommes vus ?

Personnellement, je vais plutôt bien. J’étudie de nouveau au pensionnat Mythilbrénis, comme avant de te rencontrer. Les débuts ont été durs parce que j’ai été en face de la CPE. C’est une femme minikui qui m’a dit que j’étais stupide, que je n’aurais pas dû revenir. Mais personne ne l’aime et j’ai réussi à passer mon année malgré ce qu’elle a pu me dire (qu’elle espérait que j’étais capable de lire et écrire par exemple), donc je ne me fais plus trop de soucis. Les professeurs m’ont dit que je devrais penser un peu plus par moi-même mais c’est très difficile. J’ai l’impression que je vais dire des bêtise si je le fais. Je ne sais pas encore comment être dans ce monde. Mais je cherche. Je suis aidé pour ça.

J’ai pu retrouver deux de mes amies. Tu te rappelle ? J’ai pu voir Numa. Elle s’est occupée de Hope pendant mon absence. Elle a beaucoup grandit ! Maintenant elle m’arrive aux genoux. Quand je l’ai quittée pour venir à l’institut elle était beaucoup plus petite que ça. Je suis triste de ne pas l’avoir vu grandir, mais je suis bien plus heureux de la retrouver et pouvoir vivre avec elle. Maintenant elle peut être dans la même chambre que moi. C’est bien mieux que de faire des allers-retours vers l’endroit où je l’avais laissée parce que je n’avais nul part où la laisser pour la garder.
J’ai également rencontré beaucoup de personnes. Dans ma chambres, il y avait Rewan et Armand. Ils sont plus âgés que moi, comme toi, et ils sont très gentils. Quand je suis tombé malade, Rewan m’a beaucoup aidé. Il était avec moi jusqu’à ce qu’il doive retourner dans la chambre pour la soirée alors que j’étais à l’infirmerie. D’ailleurs, je crois que je ne mangerais plus jamais de glace… Ensuite, il y avait Adef, mon voisin, qui nous a aidé aussi. Il a partagé sa chambre avec Laurent, mais je ne lui ai pas beaucoup parlé. Adef était aussi mon camarade de classe avec Ari, une fille qui parle beaucoup et qui est très positive. Elle est mon contraire.
Je n’ai malheureusement pas de nouvelles de Sheila, ce qui me rend très triste… Tu crois que je peux dire qu’elle a été remplacée par les autres ? J’aurais aimé la voir aussi. Mais, comme je ne peux pas et que je dois voir les choses autrement, je dois alors me concentrer sur les autres, non ?

Le psy que je vois m’a dit que je devais essayer de faire de la musique. J’ai pas trop compris ce qu’il voulait dire, alors j’ai commencé à apprendre. Une personne m’aide pour ça, un peu. Elle s’appelle Aria. Elle et moi, on a participé à un jeu pendant une fête à Aillianville. Malheureusement, on a perdu. J’étais triste de ne pas pouvoir lancer la grande lanterne, mais j’étais content pour les autres. J’aurais voulu que tu vois ça. Il y avait des lanternes partout qui illuminait le ciel. Ca m’a fait penser aux étoiles que nous avons regardé tous les deux. Il y avait aussi des stands partout ! On aurait dit un matsuri comme au japon. Je n’y avais jamais participé mais j’en avais toujours eu envie. J’ai l’impression d’avoir réalisé un rêve impossible !

Ani-san, j’aimerais énormément te voir. Je me sens un peu coupable de vivre tout ça alors que tu n’es pas là. J’aimerais te faire découvrir tout ce que je vois. J’aimerais que tu puisses profiter du monde tant que tu peux encore… J’aimerais être à côté de toi pour te faire rire, si c’est possible un jour, et pour parler comme avant. Tu crois que c’est possible ? Tu crois qu’on pourra encore regarder les étoiles tous les deux ? Ou qu’on se promène dans la nature ?

Désolé pour les mots en japonais… Je n’ai pas fait attention en lisant, je l’ai vu qu’après… Si tu n’arrives pas à comprendre, dis-le mois dans une lettre, je te dirais, d’accord ? Je t’aime très fort Ani-san. A bientôt.